Abdoulaye Hissène, l'un des chefs rebelles de l'ex-coalition Seleka a été arrêté hier, mardi 15 mars dans l'après-midi à l'aéroport Bangui Mpoko, alors qu'il s'apprêtait à s'embarquer à la destination de Congo Brazza. Il a été immédiatement transféré à la Section de Recherches et d'Investigation, avant que ses hommes ne prennent d'assaut le bâtiment où il était retenu pour le libérer.
Abdoulaye Hissène n'aura passé que quelques heures dans une cellule de la section de recherche et d'investigation de Bangui, la SRI. « Un commando lourdement armé », ce sont les mots du procureur de Bangui, Ghislain Grézenguet, a attaqué le batiment où était détenu ce chef Seleka pour le libérer.
Selon le procureur, le nombre d'assaillants surpassait largement les gendarmes qui gardaient les lieux et qui n'ont pas eu d'autre choix que de laisser faire.
Abdoulaye Hissène, contacté par téléphone peu de temps après son évasion reconnaît que ses hommes sont venus le chercher et ont procédé à des tirs d'intimidation. Mais personne n'a été blessé au cours de cet événement.
Abdoulaye Hissene justifie sa fuite, en expliquant qu'aucun motif d'arrestation ne lui a été notifié. Il a été arrêté à l'aéroport en milieu d'après-midi avant d'être transféré à la SRI.
Pour le citoyen lambda, c'est un défi que les hommes de ce chef de guerre veut montrer aux casques bleus ainsi qu'aux autorités centrafricaines qu'ils sont très redoutables.
Cet acte est un semblant de la part de la direction de la Gendarmerie Nationale qui n'a pris des dispositions adéquates pour la protection des détenus.
Alors quel sort pourrait arriver aux autres détenus? Si et seulement si, ces bandits de grands chemins savaient que l'ancien comzone SAMY (BAWA) était dans les locaux?
A près plusieurs semaines de calme relatif dans le sud de la Méditerranée, 951 migrants ont été secourus mardi, dont 615 par la marine allemande, ont expliqué les garde-côtes italiens.
Les migrants recueillis par le navire Frankfurt-am-Main sont arrivés en début d'après-midi au port de Pozzallo, dans le sud de la Sicile.
Mercredi, un total de 1.467 migrants, dont des dizaines de mineurs, a été secouru à bord de 12 embarcations. Une partie a déjà débarqué sur l'île de Lampedusa et d'autres faisaient route vers le port de Tarente, dans le talon de la botte italienne.
Trois corps sans vie ont également été récupérés, deux par les gardes-côtes et l'un par la marine. La cause de ces décès n'a pas été précisée, mais les gardes-côtes rappellent régulièrement les conditions très précaires des migrants, déjà affaiblis par des conditions de survie très difficiles en Libye, entassés sur ces embarcations de fortune et souvent asphyxiés par les émanations de carburant.
Selon un bilan du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) avant cette semaine, quelque 9.500 migrants sont arrivés par la mer en Italie cette année, à peu près comme l'année dernière à la même période.
Dans le même temps, plus de 143.000 migrants ont traversé la mer Egée entre la Turquie et la Grèce.
En Libye, le chaos régnant depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 laisse la main libre aux réseaux de passeurs, qui organisent souvent les départs par vagues vers l'Italie, en fonction en particulier des conditions météorologiques.
Fin janvier, plus de 2.500 migrants avaient ainsi été secourus en quatre jours, dont 1.270 pour la seule journée du 26 janvier.
Source AFP